Bold Eagle jusqu’au bout des sabots
Fils de BOLD EAGLE qui remporte le Prix Bold Eagle. Jushua Tree rend un hommage direct à son père et porte avec lui la même problématique du déferrage. Le champion entraîné par Sébastien Guarato n’a jamais pu évoluer pieds nus dans sa jeunesse. Il n’aura évolué pieds nus que trois fois, en fin de carrière, à l’époque de la gestion de sa fin de carrière et de la préparation de sa sortie, quand le crack n’avait plus sa superbe. L’essai de Jean-Michel Bazire avec un fils de Bold Eagle, plus puissant et massif que son père, s’est finalisé par la victoire. Mais les enseignements qu’en tirera le professionnel sont encore secrets. Renouvelera-t-il l’opération dans le futur proche ou gardera t-il cette option pour les grands événements ou, même, optera-t-il à l’avenir pour la configuration plus classique de simple déferrage des postérieurs – celle de Bold Eagle lors de la majeure partie de sa carrière et de ses plus grands exploits aussi ? Seul Jean-Michel Bazire dispose des éléments de réponse à ce stade. Vraiment, dans Jushua Tree, il y a du Bold Eagle jusqu’au bout des sabots.
La réaction de Jan Kumpen (Ecurie Olmenhof) sous les couleurs duquel court Jushua Tree va en ce sens : "Aujourd’hui je suis conscient que Jean-Michel a pris la bonne décision de ne pas courir le Prix d’Amérique. Ce sera pour l’année prochaine."
Même réaction dans la bouche de Yannick Fouin, autre copropriétaire du champion et entraîneur d'obstacle qu'on en présente plus : "La décision, sage, de ne pas courir le Prix d’Amérique est confortée par la course. Il n’a pas encore réellement 5 ans."
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Une course qui est allée crescendo
L'épreuve a donné lieu à un bras de fer qui a joué son rôle de sélection à la perfection. Auteur du meilleur dernier kilomètre (dans la réduction kilométrique de 1'10''3 contre 1'10''7 à son dauphin, l'italien DIMITRI FERM (NAD AL SHEBA), Jushua Tree a pourtant dû voyager nez au vent, dans la montée, dans le wagon extérieur. Jan Kumpen relate : "Ce n'était pas facile aujourd'hui. Il a dû se battre. Je suis toujours inquiet dans le dernier tournant. Une course n’est jamais gagnée d’avance mais, dès qu’il sort dans la ligne d'arrivée, avec ses grandes allures, cela va toujours bien." Tout comme Yannick Fouin : "C’était hyper vibrant. Il y a de l’adrénaline de plus en plus forte, à chaque sortie. On a le meilleur de sa génération aujourd’hui mais il ne faut jamais dénigrer la concurrence. La preuve, aujourd’hui, cela a été une course vibrante et engagée. Je suis très ému et heureux car on se prend au jeu. C’est la vie des courses avec les bons chevaux."