"Je ne l’embête pas trop, je le laisse vieillir un peu, car je ne le sens pas encore arrivé à maturité, décrit Emmanuel Allard. On a attendu avant de l’endurcir. C’est le fruit de l’expérience. Il monte en puissance en travaillant un peu plus fort. Au début, il faisait ça sur sa qualité. Mais il arrive à un moment où il faut bien travailler davantage. Quand on veut augmenter de niveau, il faut aussi augmenter l’intensité de l’entraînement."
Le Critérium des 3 Ans : un passage espéré
Franchir un palier, c'est justement ce que doit faire le poulain samedi dans le Prix Jacques de Vaulogé - Critérium des 3 Ans Q3. "L’idée est de courir cette qualif pour essayer de terminer dans les trois premiers et décrocher sa participation au Critérium. En gains, à mon avis, on sera encore juste pour le Critérium." Et l'entraîneur francilien de rappeler que pareille aventure lui est déjà arrivé au début de l'été : "Je voulais le courir dans le Prix Albert Viel, en juin, mais il a été éliminé. Je n’avais pas assez bien travaillé en amont". Un homme averti en vaut deux. "Je vais jouer le coup à fond", prévient Emmanuel Allard.
Pour cela, il sait pouvoir compter sur la forme de son poulain qui vient de renouer avec le succès à Pornichet alors qu'il restait sur deux disqualifications à Enghien. Des contre-temps que l'entraîneur explique : "Il a été malheureux à chaque fois. Un coup, il a tapé dans la roue d’un cheval sur ses fins alors qu’il s’apprêtait à bien finir. La fois suivante, je l’ai muni d’un débouche-oreilles que j'avais essayé à la maison et auquel il n’avait pas eu trop de réaction. En course, j’ai donc débouché en confiance, mais il m’a pris la main alors que les premiers allaient déjà très vite et il a galopé un peu en furie". Calme de nature et d'un bon tempérament, le poulain peut cependant avoir deux visages. "Il lui arrive en effet parfois de s’exciter sans raison", note son entraîneur.
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"Je pense qu'il aime bien quand ça roule et qu’il est capable de bien finir. Le scénario de samedi sur les 2.700 mètres peut ressembler à cela". (Emmanuel Allard)
Pour l'échéance de samedi, Emmanuel Allard compte sur les points forts de son jeune pensionnaire pour réussir dans son entreprise de qualification pour le 13 septembre. "Je le préfère sur les longues distances. J’aurais pu tenter la qualif d’il y a deux semaines pour le qualifier mais, sur 2.100 mètres, je savais que ce serait un coup pour rien. Du coup, j’ai préféré aller courir à Pornichet, qui était une belle course pour lui. J’espère qu’il est assez prêt pour samedi et, si cela ne devait pas être le cas, on reverrait notre programme. Je pense qu’il aime bien quand ça roule et qu’il est capable de bien finir. Le scénario de samedi sur les 2.700 mètres peut ressembler à cela", se projette-t-il. Par ailleurs, le représentant de l'Écurie Fif court allégé depuis ses tentatives à Enghien "après avoir toujours couru ferré lourd, précise Emmanuel Allard. Des fers, il est passé à de petits aluminiums avec toujours des plaques. Ça lui va beaucoup mieux et ça fait une différence."
