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La vente Auctav vue par Arnaud Angéliaume | LETROT
VENTES

La vente Auctav vue par Arnaud Angéliaume

08/08/2025 - GRAND FORMAT - 24H au Trot
Après l’Association des Eleveurs du Centre-Est (AETCE) à Vichy (le 29 août) et Arqana Trot à Deauville (du 2 au 5 septembre), nous continuons notre série avec la Vente des Rouges Terres organisée par Auctav, le 1er septembre, au Haras de Bois Roussel. Cette année, cette vente a été dédoublée avec un premier volet qui s’est tenu au printemps et donc le second que nous présente Arnaud Angéliaume, le Directeur Général de l’organisme de vente présidé par Louis Baudron.
Scène de vente au Bois Roussel - © E. Fossard Scène de vente au Bois Roussel - © E. Fossard
Jour de ventes au Haras de Bois Roussel - © P. Lefaucheux/PC Jour de ventes au Haras de Bois Roussel - © P. Lefaucheux/PC

Qu’en est-il au niveau des pedigrees et des performances ? L’offre et la demande sont-elles a priori en phase ?
Nous avons un catalogue qui tient la route, aussi bien en ce qui concerne les pedigrees que les performances. On peut par exemple citer le propre frère de Message Personnel (Royal Dream), qui est le vrai cheval en devenir chez Jean-Philippe Dubois (N.D.L.R. : lot 52, Nougayork, qualifié en 1’18’’ au Mans le 27 juin). On a une sélection de poulains qui se sont qualifiés haut la main. Par ailleurs, on a pu remarquer lors de notre vente de printemps, une nouvelle vague d’acheteurs, ce qui fait plaisir à voir. On a vu de jeunes entraîneurs qui performent se mettre à investir. On espère que cette tendance va se poursuivre. Ils ont été très actifs au mois d’avril, ce qui veut dire que l’offre proposée répondait à leurs attentes. Si, comme dans d’autres secteurs, on a perdu des acheteurs, l’essentiel est d’en regagner. C’est très important d’avoir le dynamisme qu’apporte de jeunes professionnels, car on a toujours besoin que le panel clients se renouvelle. Dans ce domaine, on a besoin de courtiers actifs. Certains font un travail remarquable pour aller chercher de nouveaux clients qui vont investir dans des poulains intéressants. On sait très bien aujourd’hui que beaucoup d’acheteurs au lieu d’investir dans un seul cheval à un tarif important préfèrent séquencer leurs achats et diviser le risque. C’est vraiment le travail des courtiers.


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Quelle ambiance commerciale et économique pressentie, en regard d’un contexte fragile quant à celle des courses et des enjeux ?
Disons que c’est assez difficile de présager ce qui va se passer et quels seront les résultats des ventes. J’ai lu dans vos colonnes que Hugues Rousseau était optimiste pour les ventes de yearlings. Depuis le début de l’année, je ne trouve pas que le commerce des chevaux soit morose en soi. Depuis le printemps, la dynamique ne me semble pas mauvaise même. Depuis que je travaille dans le domaine des ventes, même quand les chiffres du PMU étaient satisfaisants, il y avait toujours de l’inquiétude. Cette année, les chiffres des enjeux ne sont pas bons et le PMU comme les sociétés-mères vont devoir s’adapter, mais c’est propre à toutes les économies. Mon expérience dans toutes les disciplines y compris à l’international me fait dire que nous avons en France un schéma qui est supérieur et de loin. Il faut faire confiance à nos responsables. Jean-Pierre Dubois a évoqué dans le dernier numéro de Galorama qu’au PMU il faudrait qu’il y ait des gens qui connaissent bien le jeu, des grands joueurs. C’est une réaction pertinente. J’ai le sentiment qu’il y a des pistes de réflexion qui semblent logiques.

LE CATALOGUE DE LA VENTE ROUGES TERRES À RETROUVER EN CLIQUANT ICI

 


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