Trois questions à Pierre Préaud
Le Secrétaire Général de la FNCH répond à nos questions sur la journée #RaceAndCare.
24h au trot.- Comment avez-vous pensé cette nouvelle édition de la journée #RaceAndCare ?
Pierre Préaud.- C'est la 3ème édition et nous souhaitions capitaliser sur le succès de celle de l'an passé. Nous travaillons sur trois axes. Tout d'abord une diffusion multiple de la part des différents acteurs de la filière courses sur les réseaux sociaux favoris de contenus mettant en lumière leurs actes du quotidien illustrant la bientraitance des chevaux de compétition. Elles et ils le font chaque jour, donc il s'agit bien de montrer leurs bons comportements habituels. Pour motiver la qualité des contenus, photos ou vidéos, nous mettons en place cette année un concours avec le media Horse Republic pour récompenser les meilleurs posts. Nous allons par ailleurs créer une "pop-up channel" pour proposer un large panel d'informations : la programmation sera révélée lundi (le 30 juin). Enfin, le troisième axe concerne la création de contenus pédagogiques produits par nous-mêmes pour sensibiliser le plus grand nombre, au-delà du cercle connu des fans des courses. L'objectif est de sortir de l'écosystème des courses hippiques et d'irriguer toute la famille du cheval, voire même plus loin encore en sensibilisant les voisins de structures hippiques ou équestres aux bonnes pratiques autour du cheval.
On sait décaler des horaires de courses et on l'a prouvé ces jours-ci avec des premiers pics de chaleur.
Cet événement annuel est aussi l'occasion de faire le point sur ce que vous avez voulu créer avec #RaceAndCare, c'est-à-dire plus un mouvement qu'un simple hashtag. Alors, où en est-on ?
En un an, beaucoup de choses se sont passées. Tout d'abord, les sociétés-mères ont fait évoluer leurs codes respectifs sur un certain nombre de sujets. On pense bien sûr au trot à la nouvelle réglementation sur la cravache en vigueur depuis le 1er avril. Au galop, il y a de nouvelles règles concernant les délais sur certaines infiltrations. On peut aussi citer de nombreuses améliorations sur les hippodromes, en particulier en matière d'arrosage, car la qualité des pistes est aussi un sujet de bientraitance animale afin de réduire au maximum les accidents. Les associations de reconversion poursuivent aussi leur développement. Le hashtag est une caisse de résonance des bons comportements et permet de communiquer. En 2025, notre rôle est aussi de bien communiquer sur nos règles et de faire savoir le dispositif de prévention et de contrôle mis en place. Quand on fait un court retour en arrière, de seulement dix ans, le bond en matière de bientraitance est un bond de géant.
Cette journée #RaceAndCare intervient en pleine vague de chaleur et on a le sentiment d'être sur une ligne de crête à ce sujet. Quelles sont les règles ?
Nous sommes extrêmement vigilants sur le suivi des conditions climatiques. Pour l'ensemble des courses, Premium ou locales, les fédérations et les sociétés-mères regardent au cas par cas les données de températures, d'hygrométrie, de vent, d'évolution des prévisions et de la localisation de l'hippodrome pour décider si on maintient ou pas les courses. On sait décaler des horaires de courses et on l'a prouvé ces jours-ci avec des premiers pics de chaleur. Les présidents de sociétés de courses sont extrêmement sensibilisés sur le sujet également et, en cas de décalage, soit matinal soit nocturne, la FNCH accompagne la société financièrement selon une enveloppe forfaitaire pour compenser le manque à gagner par les entrées ou les consommations. Pas question de mettre en danger ni les humains, ni les chevaux, pour des raisons économiques ou de recettes. On a les yeux rivés sur les services de prévisions météorologiques pour prendre, en direct, les décisions qui s'imposent.