◆ Profane : 1944, 1945
◆ Son Petit Fils : 1946, 1950
◆ Cancannière : 1953 1954
◆ Jamin : 1958, 1959
◆ Quérido II : 1966, 1967
◆ Toscan : 1969, 1971
◆ Une de Mai : 1970, 1973
◆ Eléazar : 1978, 1979
◆ Up And Quick : 2014, 2015
◆ Belina Josselyn : 2019, 2020
● Mistero : 1948
● Scotch Thistle : 1952
● Apex Hanover : 1965
● Timothy T : 1974
● Piper Cub : 1990
● Remington Crown : 1999
● Maharajah : 2011
● Lionel (nor) : 2016
● Ampia Mede SM : 2023
Apex Hanover, l’improbable russo-américain
L’édition 1965 du Prix de Paris a eu un dénouement singulier, dans la mesure où elle a donné lieu au succès d’un trotteur américain, Apex Hanover, fils du chef de race standardbred Star’s Pride, mais sous étendard soviétique, aux couleurs du Haras de Moscou. En pleine guerre froide, un trotteur russo-américain venait passer l’hiver en France –il s’était classé, auparavant, cinquième d’Ozo, dans le Prix d’Amérique, puis, trois jours avant le Prix de Paris, deuxième du Prix de Moscou, international spécialement créé pour l’occasion, dominé par le « local » Patara–, pour tenter de tirer le trait d’union, du moins sportif, de la réconciliation. En présence de l’ambassadeur d’U.R.S.S. à Paris et de son épouse, Apex Hanover, préparé et drivé par des professionnels russes, dictait sa loi au favori français d’Henri Levesque, Oscar RL. Inutile de préciser que cette victoire fit grand bruit dans le Landerneau hippique.
Sur le même thème : Hussard du Landret sur le toit de Paris
Quelques mois plus tard, au galop, dans le Prix de l’Arc de Triomphe, le champion soviétique Anilin, vainqueur du Derby de son pays, venait, à son tour, s’essayer dans notre autre championnat du monde. Il tombait mal, car la génération était exceptionnelle et la participation à l’avenant, avec la présence au départ, outre lui-même, de quatre gagnants de Derby, américain (Tom Rolfe), anglais (Sea Bird), français (Reliance) et irlandais (Meadow Court). Le verdict a été sans appel, en faveur de Sea Bird, au-dessus du lot, devant Reliance et leur grand rival à tous les deux, Diatome. Mais, dans ce contexte, Anilin a eu un comportement remarquable, échouant au pied du podium, à la cinquième place, tout près, et laissant son rival américain, Tom Rolfe, sixième, à cinq longueurs. On s’accorde à penser que cet « Arc de Triomphe » 1965 demeure le plus relevé de l’histoire de l’épreuve. Or, Anilin, pour la Russie soviétique, en était. Après le Prix de Paris d’Apex Hanover, il y avait de quoi marquer les esprits, d’autant qu’Anilin, à la différence de son homologue trotteur, provenait de l’élevage national.