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Remontons un peu le temps. Hiver 2021-2022, une première phase de travaux avait permis de décompacter et de gratter une petite semelle et de mélanger le sable grossier avec la fine couche en sous-sol pour augmenter le drainant et atténuer la résonance. La planimétrie avait également été travaillée. Toujours avec le concours de Julius Le Tutour (chef d’établissement des Hippodromes de Paris-Vincennes et d’Enghien-Soisy), la seconde phase des travaux a été réalisée cet hiver : "Une première phase de travaux avait été effectuée lors du précédent hiver ce qui avait permis une nette amélioration. Cet hiver, nous avons fait le choix dans un premier temps de réunir les compétences internes du Trot pour améliorer cette piste pour 2023. La totalité de la piste a été décapée sur 1,5 cm pour retirer le sable qui était un peu trop abrasif et argileux. Nous sommes ensuite allés chercher à 5 cm pour taper un peu le fond de forme avant de restabiliser la piste et d’apporter le sable de Roy qui se révèle être plus souple et doux, ce qui nous permet d’avoir beaucoup moins de résonance. C’est toujours risqué d’effectuer de gros travaux sur une piste durant la saison hivernale mais nous avons été chanceux du côté de la météo. Dès la première réunion, nous avons eu des retours positifs."
Si Paris-Vincennes reste et restera la référence, Enghien est donc en phase de reconquête de confiance chez les professionnels, Julius Le Tutour précisant : "Les deux pistes ne pourront jamais être similaires en raison des sols de différentes natures, mais nous avons désormais une méthode de travail de fond qui est équivalente sur les deux pistes. Le tracé d’Enghien est vraiment très intéressant avec ses dénivelés importants dans les virages qui sont entre 12 et 13 % alors que le maximum est de 7% à Vincennes. Aujourd’hui les équipes des pistes ont bien intégré la façon de la travailler et c’est ultra positif. Le résultat a été souligné par les sociopros et cela fait plaisir à tous."
Les travaux ont porté leurs fruits lors des premières réunions et la piste a trouvé une souplesse jusqu’alors inconnue : "C’est une communication constante et un travail quotidien qui pourront nous donner un résultat optimum. Elle sera très bonne une journée et le lendemain elle sera plus ferme. Rien n’est acquis et il faut continuer à la faire évoluer. Ce qui est encourageant, c’est que nous sommes presque au niveau de Vincennes, nous pouvons l’ouvrir quasiment de la même façon, mais cela reste un travail journalier." Le dialogue permanent restera la meilleure clef pour continuer à faire évoluer cette piste. "Avec mes équipes, nous sommes toujours à l’écoute des drivers et entraîneurs. Une relation de confiance s’est installée entre nous. Il n’est pas rare de recevoir des appels de professionnels pour évoquer l’état de la piste aussi bien à Vincennes qu’à Enghien. Il faut toujours prêter une oreille attentive à leurs requêtes."
Alors, justement, pour en savoir plus, nous avons voulu connaître le sentiment des pilotes et professionnels qui ont eux les sensations en direct de la piste.