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Elitloppet : Jean Yves Lhérété, l'homme de l'ombre des succès bleus
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25/05/2023
Course
Rencontre
Elitloppet : Jean Yves Lhérété, l'homme de l'ombre des succès bleus

Depuis 2010, il a accompagné trois des quatre derniers gagnants français de l’Elitloppet. Pourtant, son nom n’est inscrit sur aucun palmarès. Il, c’est Jean-Yves Lhérété, animateur du Haras de Sassy où Timoko et Dijon étaient stationnés et d'où partira Go On Boy pour l'édition 2023 de l'événement scandinave.

Elitloppet : Jean Yves Lhérété, l'homme de l'ombre des succès bleus

©Scoopdyga - Jean-Yves Lhérété aux côtés de Timoko après sa seconde victoire dans l'Elitloppet en 2017

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A la tête du Haras de Sassy, reconnu comme une station de monte de référence mais aussi pour son complexe de balnéothérapie, Jean-Yves Lhérété a donc ajouté à son CV une ligne importante : accompagnateur VIP des champions français figurant au palmarès de l'Elitloppet. Il a accepté de nous faire son retour d'expériences au pluriel.

Comment se passe la préparation d’un évènement comme l'Elitloppet en pleine saison de monte ?
En règle générale, nous savons plusieurs semaines en amont de l’évènement si le cheval est invité ou est dans la liste des futurs invités. La préparation est propre à chaque cheval et chaque entraîneur a son mode de fonctionnement. Pour Timoko, Richard Westerink venait faire le dernier gros boulot environ dix jours avant la course. Entre-temps, Timoko travaillait normalement et faisait beaucoup de marcheur dans l’eau tout en étant prélevé régulièrement. Dijon faisait beaucoup de piscine. Romain Derieux venait régulièrement le travailler à la maison, il poursuit d’ailleurs la même méthode pour Go On Boy cette année. Mon travail est de m’adapter à la demande de l’entourage et de permettre au cheval de se présenter dans la meilleure forme possible.
 
Nos chevaux français ne sont pas habitués aux courses en batteries, comment gérer la récupération entre les deux courses ?
J’ai eu la chance de me déplacer à sept reprises pour assister à l’Elitloppet et de connaître sept finales (5 avec Timoko, 1 avec Up And Quick et 1 avec Dijon). J’ai eu le temps d’observer pendant toutes ces années les différentes méthodes. Avec Timoko, par exemple, nous faisions comme s’il avait terminé. Il prenait une douche, mangeait et nous passions beaucoup de temps à lui passer l’étrille, cela permettait de masser les muscles et les gardaient chaud. Certains entraîneurs gardent leurs chevaux en activité et effectuent des heats. Il faut rester très vigilant avec les pieds. Si le temps est pluvieux, la piste sera très ferme, s’il fait beau, en règle générale, une petite mie sera présente. Je ne sais pas qu’elle est la meilleure méthode mais celle que nous avons appliqué a plutôt bien fonctionné (rires).
 
Comment s’organise la saison de monte avec cet entraînement ?
Ce sont des étalons qui montent facilement sur le mannequin et ne perdent pas de temps. Un prélèvement ne dure pas plus de trois minutes. On ne va pas dire qu’ils se fatiguent.
 
Y-a-t-il un secret pour amener les chevaux au top pour l’Elitloppet ?
Non. Il faut surtout un cheval de grande classe, au top physiquement. Il faut aussi s’adapter au voyage, qu’il reste calme tout au long du vol et ne soit pas déstabilisé par le changement d’environnement. Une fois ces paramètres passés, il faut encore qu’il hérite d’un bon numéro dans sa batterie, que la course se déroule favorablement et qu’il récupère rapidement de ses efforts.
 
Une victoire vous a-t-elle plus particulièrement marqué ?
Je dirais la victoire de Timoko en 2017. Il était alors âgé de 10 ans et Bold Eagle semblait imbattable. Il avait gagné sa batterie en 1’08’’4 et personne ne s’attendait à la voir battu. Timoko a été magnifique dans la finale. Cela restera comme un moment magique. La lutte entre Dijon et Aubrion du Gers en 2019 a, elle aussi été magnifique.
 
Quel est votre avis sur l’édition 2023 ?
Il n’y a pas un crack qui se détache comme dans certaines éditions. Cette année, il y a beaucoup de très bons chevaux. Les numéros seront déterminants tout comme les déroulements des courses. Personnellement, je ne peux pas vous donner un pronostic.
 
Et comment l'abordez-vous ?
Il y a toujours du stress, nous voulons que tout se passe bien. Go On Boy partira dans la nuit de jeudi à vendredi. Il est en pleine forme. J’ai confiance en lui. Ses récentes courses sont bonnes. Il ne sera pas le plus rapide derrière l’autostart, mais il possède énormément de tenue et est capable d’enrouler de loin et de soutenir un rythme élevé longtemps. J’ai également hâte de retrouver l’ambiance qui entoure cette épreuve. Le public suédois aime les chevaux, peu importe leur pays d’origine, ils aiment tout simplement le sport. C’est une ambiance unique qui ne peut se décrire, il faut la vivre.
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