Pouvez-vous détailler cet aspect ?
C’est un métier où l’on fait beaucoup d’heures, c’est usant physiquement. Mais le plus usant, c’est mentalement. Ce n’est pas trop dur, mais il faut vraiment aimer les chevaux et ce que l’on fait. On s'aperçoit d'ailleurs de plus en plus que l’on prend conscience de la santé mentale, notamment dans le sport. On ne peut pas se mettre dans la tête de quelqu’un. Mais, des fois, ce n’est pas facile quand tout s’enchaîne mal. Les courses, le travail, la vie personnelle... Dans ces moments-là, il faut réussir à remonter la pente, à se remettre au travail, à penser à des choses plus positives. De ce point de vue, les neuf derniers mois m’ont aidé.
C’est un métier où l’on fait beaucoup d’heures, c’est usant physiquement. Mais le plus usant, c’est mentalement.
Si l'on comprend bien, les coupures sont indispensables.
Pour moi oui. Il est bon de couper huit jours, sans partir très loin, mais couper son téléphone et décompresser. Pour moi, c’est très important. On peut toujours se dire que l'on va travailler quarante ans à fond et qu’on profitera de la vie après. Mais, personnellement, je ne vois pas les choses comme ça. De temps en temps, je pense que l’on a besoin de faire une coupure. Ce n’est pas tant pour se reposer mais pour penser à autre chose. Le mental est vraiment le plus dur à gérer.
On en revient encore à la pression inhérente à la compétition et à la réussite d'une écurie comme la vôtre, non ?
Tu te mets forcément de la pression car tu ne veux décevoir personne. Toi-même tu veux que cela se passe bien pour toi. D’un autre côté, si tu fais ce métier sans te mettre de pression, c’est que tu t’en tapes un peu. Du coup, tu passes d’encore meilleurs moments quand ça fonctionne comme tu le souhaites.
Le Nicolas Bazire de 2025 a-t-il changé ?
Ce n’est pas un nouveau Nicolas Bazire mais je suis un peu plus mature.