L’Hambletonian, sous le signe du petit-fils d’un phénomène ambleur
Revenons donc au vainqueur de l'Hambletonian, Nordic Catcher dont on ne sait pas si il a déjà un surnom, mais il a, lui aussi, un profil singulier, dans la mesure où, si son père, Six Pack, est un champion trotteur, sa mère, That Woman Hanover, en provenance du fameux haras américain, Hanover Shoe Farm, est une jument ambleuse, fille d’un phénomène dans ce registre, nommé Somebeachsomewhere. Disparu à 13 ans, en 2018, ce dernier laisse le souvenir d’un ambleur d’exception, « tombeur » de records de vitesse et de gains, puis au haras, où il fut plusieurs fois tête de liste et où ses produits ont fait afficher des scores hors normes, en termes de victoires et de dollars cumulés. Autre originalité : Nordic Catcher a un pedigree entièrement américain, mais il est bel et bien né et a été élevé en Suède, où son mentor est allé l’acheter aux ventes de yearlings de Solvalla, pour l’équivalent d’environ 35.000 euros. Voilà qui n’est pas tant que cela pour un futur gagnant de l’Hambletonian.
La mixité et la diversité sont les éléments constitutifs d’une race.
Polémique et blessure
Depuis deux semaines, Nordic Catcher aura décidément fait beaucoup parler de lui. Normal pour un vainqueur d'Hambletonian, certes, mais pas forcément pour de bonnes raisons. Il y eut tout d'abord une polémique autour des propos de son propriétaire Jeff Gural qui s'était félicité de voir la piste être arrosée comme l'avait demandé (suggéré) le clan d'Åke Svanstedt. Maladroit voire scandaleux pour les plus colériques quand on sait que Jeff Gural est le boss de Meadowlands : y'aurait-il eu conflit d'intérêt visant à favoriser son cheval ? Le feu des critiques aura finalement été partiellement éteint quand plusieurs témoignages de demandes similaires de la part d'autres entraîneurs ont été rappelés.
Plus grave en revanche, son entourage a décelé une déchirure du suspenseur et il ne sera pas revu en 2025. Sa team espère le retrouver pour 2026.
