Il n’y a pas que le doublé d’Idao de Tillard. Le nombre « deux » a été la clé de l’édition 2025 du Prix d’Amérique Legend Race, le coefficient multiplicateur indissociable de l’événement. Retour, en chiffres et en lettres, sur cette singulière mainmise.
2x2 – Comme le double tir groupé de Thierry Duvaldestin
Deux au carré… En compagnie de Sébastien Guarato, Thierry Duvaldestin devient le second entraîneur en activité le plus titré dans le Prix d’Amérique Legend Race. Quatre succès chacun, en tandem qui plus est : Bold Eagle (2016 et 2017) et Face Time Bourbon (2020 et 2021), pour l’un ; Ready Cash (2011 et 2012) et Idao de Tillard (2024 et 2025), pour l’autre. Les deux professionnels sont basés dans le même département de l’Orne, à peu de distance…
Avec quatre distinctions, l’un et l’autre sont à la même hauteur que Charley Mills, qui prépara victorieusement Walter Dear, en 1934, puis, deux décennies plus tard, Fortunato II (1955) et Gélinotte (1956, 1957). Il leur reste à rejoindre Alexandre Finn, mentor de Muscletone (1935, 1937), De Sota (1938, 1939) et Mighty Ned, lors de son succès de 1951, lui qui s’imposa sous un autre entraînement en 1948 ; Henri Levesque, qui délégua au palmarès Masina (1961), Roquépine (1966, 1967, 1968) et Upsalin (1969) ; et Jean-René Gougeon, l’homme de Toscan (1970) et d’Ourasi (1986, 1987, 1988, 1990). Autrement dit, cinq est le record à égaler, puis à battre.
2 – Comme les deux côtés du pedigree d’Idao de Tillard
Des deux côtés de son pedigree, il se réclame de l’élevage dont il est issu. Et ce n’est assurément pas chose commune. Idao de Tillard est un « Tillard » à plein titre, fruit de l’union d’un père et d’une mère maison. Car Sévérino est un « Tillard » qui s’ignore (N.D.L.R. : voir plus haut), dont les trois premières mères sont, d’ailleurs, frappées du sceau, et America De Tillard a un profil similaire, sur deux générations. C’est là la marque d’un élevage de référence.
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2 – Comme les frères ennemis –et amis !–, Go On Boy et Josh Power
Depuis Fakir du Vivier et Hadol du Vivier, respectivement deuxième et quatrième, en 1978, sous les auspices de la même mère, la matrone de Jean-Yves Lécuyer, Ua Uka, on n’avait pas vu cela. Go On Boy (Password) et Josh Power (Offshore Dream), nés des œuvres de la seule Balginette, sous la bannière de l’élevage de Pierre-Emmanuel Mary et des siens, « font l’arrivée » du Prix d’Amérique, à la troisième et à la quatrième place. L’exploit n’est pas mince et restera dans les annales.