Cependant, il convient de garder à l’esprit que, dans le cadre de ces pathologies, les biothérapies sont une aide complémentaire ne devant pas se substituer au traitement de base. Ce dernier reste fondamental et repose sur l’immobilisation initiale, la gestion de la douleur et de l’inflammation, ainsi qu’une convalescence contrôlée et progressive.
• Arthropathies (maladies articulaires)
Les arthropathies peuvent être primaires (origine indéterminée) ou bien secondaires à une cause identifiée comme un défaut d’aplombs, des contractures, de l’ostéochondrose ou un traumatisme articulaire. Qu’elles qu’en soient les causes, ces atteintes favorisent l’apparition précoce d’ostéoarthrose. Chez le cheval, l’ostéoarthrose est l’une des premières causes de boiterie et de perte d’aptitudes athlétiques.
Le développement de ces pathologies repose en grande partie sur un cercle vicieux inflammatoire. À la suite d’un traumatisme ou d’une surcharge mécanique, l’articulation déclenche une réaction inflammatoire caractérisée par la libération en majeur partie d’interleukine-1 (IL-1). Cette molécule pro-inflammatoire joue un rôle central : elle entretient et amplifie l’inflammation et stimule la dégradation du cartilage. Progressivement, ces mécanismes conduisent à une détérioration de la qualité du cartilage, une fibrose de la membrane synoviale et une douleur chronique, signes caractéristiques de l’ostéoarthrose.
Dans ce contexte, l’IRAP est utilisé pour son action ciblée sur l’IL-1, bloquant le cycle inflammatoire articulaire. Les études scientifiques montrent une diminution du grade de boiterie, de la distension articulaire et une amélioration du confort locomoteur après traitement. L’IRAP est particulièrement indiqué dans les synovites, capsulites ou les arthropathies débutantes.
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Les cellules souches mésenchymateuses constituent une autre option thérapeutique dans la gestion des arthropathies, notamment lorsque les traitements conventionnels n’apportent pas l’amélioration attendue. Leurs intérêts résident dans leur capacité à sécréter des médiateurs capables de diminuer l’inflammation, mais également de soutenir la réparation tissulaire en améliorant la qualité de la matrice cartilagineuse. Bien qu’elles ne régénèrent pas intégralement le cartilage, les études récentes montrent une amélioration durable du milieu articulaire. Les cellules souches sont souvent utilisées en combinaison avec du PRP, en injection intra-articulaire (voir tableau récapitulatif).
CONCLUSION
Les biothérapies occupent une place centrale dans la prise en charge du cheval athlète, grâce à leur capacité à cibler l’inflammation et à soutenir la réparation tissulaire. L’IRAP, le PRP et les cellules souches utilisées de manière raisonnée, permettent de contribuer à l’optimisation de la récupération et à réduire le risque de récidive de lésion, deux enjeux majeurs chez les chevaux de performance. Ces traitements ne se substituent pas aux approches classiques, mais constituent un outil supplémentaire pour préserver la fonction locomotrice. Intégrées dans une stratégie globale de médecine sportive, elles participent à prolonger la carrière et le confort du cheval athlète.
