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Une vague impression de déjà-vu ? | LETROT
Prix de l'Atlantique, samedi à Enghien

Une vague impression de déjà-vu ?

17/04/2024 - GRAND FORMAT - 24H au Trot

Dans le calendrier national et européen, il est le signe du printemps. Le Prix de l’Atlantique (Gr.1) est le marqueur de la bascule entre la longue et riche séquence hivernale, essentiellement française et clôturée par le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur (Gr.1), et la nouvelle saison aux horizons multiples, internationaux, tirée par l’Elitloppet (Gr.1) à la fin du mois de mai. Cette année, le Prix de l’Atlantique joue à la machine à remonter le temps. Il nous propose une édition qui reprend la bonne recette de 2023, avec cinq protagonistes communs, parmi lesquels on retrouvera des sérieux prétendants à la succession d'ETONNANT.

Go On Boy et Hohneck Go On Boy et Hohneck - © Aprh
Horsy Dream Horsy Dream - Prix de l'Atlantique 2023 - © Aprh

Hooker Berry ou la question du 1
Nanti du 1, Hooker Berry devra éviter les chausse-trappes d'une position qui contraint souvent soit à brûler de l'énergie au départ, soit à subir les aléas de course en candidat passif. En mars, le partenaire de Nicolas Bazire a montré qu'il savait partir vite dans le Grand Critérium de Vitesse cagnois mais a subi par la suite le poids d'un parcours à l'extérieur et a faibli à la fin. Annoncé au mieux par son entraîneur saisonnier, Franck Leblanc, il fait bien sûr partie des prétendants au succès.

4. Pour voir un meilleur visage

Deux 7 ans de haut niveau seront scrutés de près. Les performances de HOHNECK (Royal Dream) et de HUSSARD DU LANDRET (Bird Parker) compteront par leur résultat brut mais aussi sur la manière dont elles se réalisent. Star européenne de 2023, Hohneck n’a pas eu le rayonnement attendu lors du meeting d’hiver, transparent à la fois dans les Amérique Races qualificatives et dans le Prix d’Amérique Legend Race (Gr.1). Sa rentrée (il n’a plus paru depuis le 28 janvier) et le fait de retrouver la piste plate d’Enghien, sur laquelle il n’a jamais conclu plus loin que troisième en sept tentatives, doivent se conclure par une note positive pour un concurrent qui devra défendre son titre dans l’Elitloppet dans six semaines.


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Quant à Hussard du Landret, il vient de rentrer dans les rangs dans le final du Prix Kerjacques, remporté par USAIN TOLL (Googoo Gaagaa) et dans lequel il était pourtant annoncé compétitif. Son entraîneur Benoît Robin plaide coupable concernant ce récent échec et nous a appris : "Il a bien travaillé mardi matin et m’a bien plu. À la base, je ne pensais courir que le Prix Kerjacques en avril mais on a changé nos plans. Cette course (le Prix de l’Atlantique) arrive en effet à quinze jours (avec un laps de temps de récupération suffisant donc) et l’absence cumulée d’IDAO DE TILLARD font que je me suis laissé tenter. Dans le "Kerjacques", j’ai analysé à froid que je ne l’avais pas assez affûté. Le cheval est bien rentré de sa course, il ne soufflait pas plus que cela. Il ne s’est pas écroulé dans la ligne droite mais manquait juste de tonicité et de réactivité. Je pensais que la préparation suffisait mais, à ce niveau-là, ça ne pardonne pas. Il a la condition et je me suis concentré sur le fait de le réveiller un peu, de façon à ce qu’il ait cette tonicité qui lui a manqué. Il devrait bien courir samedi. Évidemment, tout dépendra du numéro. Avec le 5 derrière l'autostart, ce n’est pas mission impossible car on ne sera pas nombreux mais cela devient plus compliqué qu’avec le 2, 3 ou 4. Il a couru deux fois à Enghien dans sa carrière. La distance ne m’inquiète pas car, à chaque fois qu’il a couru sur le créneau de 2.100 mètres, il s’est bien comporté."

5. Horsy Dream, déferré et avec Eric Raffin

Dans l'impossibilité de fournir sa meilleure valeur lors des temps forts du meeting d'hiver en raison d'un encombrement des voies respiratoires, Horsy Dream est désormais sur la pente ascendante. Il vient par deux fois de prendre une deuxième place, battu successivement par FACE TIME (COKTAIL JET) dans le Prix du Plateau de Gravelle (Gr.3) et par Emeraude de Bais dans le Prix du Bois de Vincennes (Gr.3). Les points notables à son sujet sont sa présentation pieds nus (une première cette année) et ses retrouvailles avec Eric Raffin, absent de son sulky lors de ses trois sorties 2024. Voilà des décisions en phase avec la réaction de Pierre Belloche lors de la récente deuxième place de son pensionnaire : "Il réalise une très grosse performance. Rien à dire sinon peut-être la frustration d’être battu d’aussi peu. L’important est de le retrouver. Il est sur la montante et je sens qu’il va encore passer un palier. Il n’est sûrement pas encore à son meilleur niveau. Il était ferré (N.D.L.R. : des antérieurs) et, peut-être que déferré, il aurait gagné mais on reste sur notre ligne, que nous avons définie avec ses propriétaires : celle de ne le déferrer que pour les Groupes 1." Et c'est bien jour de Groupe 1, ce samedi à Enghien.

6. L’absence de forces étrangères

Le scénario est suffisamment inhabituel pour être mentionné. Il n’y aura aucun candidat étranger au départ cette année. Cela n’était arrivé qu’une fois lors des dix dernières éditions, en 2018, dans le cadre d’un Prix de l’Atlantique avec seulement 7 partants. L’an dernier, on trouvait trois trotteurs étrangers au départ, cinq en 2022 et jusqu’à sept en 2021 (sur douze partants). De ce point de vue, l’édition qui se prépare sort des sentiers battus.

 


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